Au terme d’un combat intense et accroché, le TLM a dominé une nouvelle fois Poitiers (3-1) ce dimanche au STAB Vélodrome. Les Tourquennois prennent une belle option pour la qualification avant un déplacement décisif dans le Poitou.
DEUX SETS, DEUX VISAGES
Moins de 48 h après leur entrée réussie en Playoffs vendredi soir (victoire 3-1), le TLM affrontait Poitiers pour le deuxième match des 1/4 de finale ce dimanche 6 avril à 17 h. Toujours au STAB Vélodrome, cette fois-ci traversé par les rayons dorés du soleil roubaisien, les Verts devaient confirmer et ne tardent pas à prendre le contrôle du match. Dès l’entame, Poitiers manque de repères, ses joueurs se gênent sur les réceptions et voient rapidement leurs hôtes prendre le large dans le premier set. De son côté, Tourcoing en profite : Michael Parkinson brille avec deux contres au filet avant que Pablo Kukartsev ne donne logiquement l’avantage au TLM sur un smash flirtant avec la ligne de fond (25-16).
Invisible pendant les 23 premières minutes, le SPVB se réveille soudainement et impose une pression inattendue aux Tourquennois. Dorian Rougeyron l’explique : “Ils ont réussi à amener des joueurs frais avec leurs deux réceptionneurs-attaquants, ce qui leur a apporté un peu de fraîcheur, et de notre côté, on tirait la langue.”
Les Nordistes, en panne technique, ne parviennent plus à répondre aux offensives adverses, à l’image d’Ignacio Luengas, perdu dans cette seconde manche, qui ne réussit aucune de ses cinq réceptions. En face, Poitiers retrouve des couleurs, avec un Nik Mujanovic déchaîné (23 points au total), bien aidé par une série de services décisifs. Le TLM perd le fil et multiplie les erreurs, finissant par offrir ce deuxième set : les 25 points de Poitiers étant exclusivement dus à des fautes adverses.
TOURCOING SUR SON 31
Les deux équipes reviennent sur le terrain dans la troisième manche avec un score égal et une intensité retrouvée. Chacune des formations ajuste ses erreurs des deux premiers sets pour tenter de prendre le dessus. La recette semble être la même des deux côtés : trouver son pointu. Plus stable et concentré, le TLM résiste aux offensives poitevines et s’appuie sur un Jan Martinez Franchi impeccable à la réception (75 % de réussite). Les échanges deviennent plus disputés, les blocks plus compacts et le troisième set reste indécis.
Mené au score, Tourcoing parvient à effacer deux balles de match. Puis, les joueurs de Dan Lewis relancent le suspense à trois reprises, égalisant à 29-29. Les supporters se lèvent, les tambours résonnent, et sur un subtil lobe, Pablo Kukartsev redonne une balle de set aux siens, qu’ils concluent sur le fil. Une victoire mentale dans ce set ultra-disputé (31-29), redonnant l’ascendant psychologique aux Verts.
Mais après un tel revers, le Stade Poitevin refuse d’abdiquer et, à l’image de son premier match, les coéquipiers de Franco Massimino donnent du fil à retordre au TLM. Pourtant en confiance, appliqués et précis durant une grande partie du quatrième set, les Tourquennois se font surprendre en fin de manche. Plusieurs fautes au filet permettent à Poitiers de revenir à 25-25, relançant ainsi le suspense. Mais les Verts réagissent vite : Martinez Franchi, MVP du match, redonne l’avantage aux siens avec un bloc autoritaire. Sur l’action suivante, ses coéquipiers ne tremblent pas et concluent le match sous les acclamations du STAB (28-26).
LES VOYANTS RESTENT AU VERT POUR LA SUITE
“Ce n’était peut-être pas le match de la plus grande qualité, mais c’est assez normal vu qu’on joue à peine deux jours après un match déjà énergivore, physiquement et nerveusement. Mais bon, l’essentiel est fait : on a su serrer le jeu quand il le fallait dans les deux derniers sets et remporter le match grâce à ça”, analyse Dorian Rougeyron à l’issue de la rencontre. Et en effet, c’est par la force de caractère d’un collectif déjà vainqueur de la Coupe de France que Tourcoing confirme son invincibilité face à Poitiers cette saison (5 victoires en 5 matchs). Avec ces 2 victoires à domicile, le TLM se déplacera dans le chaudron Lawson Body de Poitiers le 12 avril avec un précieux avantage : une victoire les propulserait en demi-finale.
Axel Denis
