Pour leur match retour des 16e de finale de la CEV Challenge Cup, le TLM a souffert face au Panathinaïkós, mais a assuré sa place au tour suivant. Une consécration de plus dans la superbe première partie de saison des joueurs de Dorian Rougeyron.
Le capitaine des Verts Simon Roehrig ne pouvait pas rêver meilleur cadeau d’anniversaire mardi soir. Après avoir un temps craint que la soirée ne « s’écourte », lui et ses coéquipiers ont su être patients, pour finalement renverser des Grecs en baisse de régime (victoire 3-2). Après l’avoir emporté 3 à 2 au match aller, les Tourquennois disputaient mardi soir le 16e de finale retour de la Challenge Cup. Ils devaient l’emporter, 3-2 dans le pire des scénarios, pour éviter une élimination directe ou un sixième set en or.
« On a été patients »
Pourtant, très tôt dans la partie, les Tourquennois butent sur une équipe du Panathinaïkós très en place. Le technicien Dorian Rougeyron explique : « C’est une équipe qui a beaucoup de qualité au service. Ils prennent beaucoup de risques. Ce n’est pas forcément nous qui avons mal démarré c’est eux qui ont très bien joué. Mais on le sait : ça reste compliqué de tenir ce niveau de volley avec une telle prise de risque. On avait bon espoir qu’à un moment tout revienne dans l’odre. On a été patients, c’était la clé ce soir. » Intouchables dans tous les aspects du jeu, les Grecs prennent le large (5-9 puis 14-18). Frustrant pour les locaux, qui proposent pourtant des séquences de jeu intéressantes, mais trop irrégulières pour espérer empocher le premier set (23-25, 0-1 pour le Panathinaïkós).
Dans le deuxième acte, le TLM fait la course en tête (9-6 puis 18-15). Parkinson, Kukartsev et Luengas assurent au filet et parviennent à bloquer le central Américain Patrick Gasman. Mais des erreurs au service permettent aux Grecs de recoller au score (19-19). Le bloc grec se montre très solide sur les attaques de Pablo Kukartsev. En réponse, le pointu argentin joue intelligemment avec les mains du bloc pour garder son équipe en vie (20-21). La défense nordiste, manque de réussite pour concrétiser et ne voit pas ses efforts récompensés. Pablo Kukartsev limite la casse, à l’image de cette grande diagonale trouvée, pourtant en déséquilibre (22-23). Rasmus Nielsen, déjà meilleur marqueur à l’aller, délivre son équipe en trouvant le fond du terrain, côté droit (22-25 0-2 pour le Panathinaïkós).
Le TLM trouve les solutions
En entame de troisième set, le TLM profite d’une sévère mésentente grecque pour inscrire un 2-0. Pablo Kukartsev s’illustre, d’un ace puis d’une attaque sublimement conclue en deux temps (6-4). En réussite, les Verts peuvent compter sur leur capitaine, Simon Roehrig, pour mettre la pression au service. Un bloc bien en place et une réception solide poussent le Panathinaïkós à la faute, qui en met trop et voit ses ballons terminer en dehors des limites du terrain. Le central néerlandais Michaël Parkinson s’illustre en pointe, mis sur orbite par un Amir Tizi-Oualou bien inspiré (13-11). Le passeur, est ensuite auteur d’une sublime première main, trompant toute la défense du Panathinaïkós. Il permet aux siens de mener 23 à 18. Martínez Franchi conclut le troisième set, avec un ballon placé dans la profondeur, côté gauche (25-19, 1-2).
Le quatrième acte est celui de la survie. D’entrée de jeu, les deux formations montrent des signes de fatigue et lâchent beaucoup de points au service (4-3). La défense tourquennoise, très en réussite, freine tous les ballons adverses et profite d’une réception vigilante de Thibault Loubeyre pour contrer la puissance grecque. Pablo Koukartsev et Amir Tizi-Oualou claquent des contres seuls sur le central grec Theodoros Voulkidis (7-6). Après un service chanceux d’Amr Tizi-Oualou, freiné par la bande du filet, Ignacio Luengas s’illustre sur une sublime attaque, pourtant compliquée, lancée sur le reculoir en fond de terrain (12-8). Tourcoing s’impose à l’usure, face à une équipe grecque en baisse de régime et en cruel manque d’attention. À 20-19, les erreurs au service du Panathinaïkós permettent aux Nordistes de rester devant au score. Entré pour le service, Tom Lavigne claque un ace au meilleur des moments (22-19). C’est le capitaine Simon Roehrig qui contre seul pour inscrire la balle de set : 25-20 2 sets à 2.
Tizi-Oualou en libérateur
Dans le tie-break, les Tourquennois le savent, ils auront deux chances. S’imposer et se qualifier en huitièmes de finale ou bien s’incliner et disputer un set en or. Le Panathinaïkós, lui, est dos au mur, et entame sur les chapeaux de roues. 2-4, 3-5 puis 7-10, Tourcoing a su être patient. Face à la présence irréprochable de Thibault Loubeyre à la réception, les Grecs sont fébriles. Ils doutent, sentent la partie leur échapper et en mettent trop en attaque. 10-10 et un Amir Tizi-Oualou débarqué en libérateur pour Tourcoing. Le passeur de 18 ans enchaine les services solidement placés et perturbe la réception grecque. Les joueurs grecs attaquent dehors et Tizi-Oualou assène un dernier coup de massue en claquant un ace en guise de balle de match (15-13 3 sets à 2).
Prochain adversaire : les Polonais de Lublin ou les Israëliens de Tel Aviv.
Anna Behar
La fiche technique :
Tourcoing – Panathinaïkós : 3-2 (23-25 en 36’, 22-25 en 35’, 25-19 en 32’, 25-20 en 32’, 15-13 en 19’) Durée : 2h34 Arbitres : Tuncay KANDEMIR et Tajana KRAMAR SANDL Spectateurs : 1 405
Tourcoing : Louchart, Loubeyre, Tizi Oualou (4 points), Aru, Lavigne (3), Luengas (15), Dosso, Roehrig (7), Hutcheson, Koukartsev (25), Martinez Franchi (17) et Parkinson (7). Entraîneur : Dorian Rougeyron
Panathinaïkós : Kasampalis, Elgert, Gasman (13 points), Petreas, Nielsen (24), Markou, Voulkidis (6), Fragkos, Kontostathis, Kvalen (8), Mandilaris, Chandrinos, Protopsaltis (18). Entraîneur : Dimitrios Andreopoulos