Tourcoing se rassure et file en demi-finale
Dans un dernier match sous tension, le TLM a surpassé Toulouse en quart de finale des playoffs de Marmara Spike League devant un public en folie. Les Verts rejoignent le dernier carré et doivent affronter Saint-Nazaire dès dimanche.
Simon Roehrig en sourit… À peine de retour de blessure, Rune Fasteland réalise un sixième block pour offrir une première balle de match aux Tourquennois. “L’entrée de Rune (Fasteland) était juste incroyable, admire le numéro 11. Je pense que je l’aurais mis en MVP parce qu’il nous a pas mal aidés pour gagner ce dernier set, c’était incroyable ce qu’il a fait… Au block, il a été monstrueux.”
Tourcoing valide sa domination
Contrairement à Roehrig qui retrouvait le six de départ, Fasteland est entré au cours du deuxième set. Le Norvégien a dû remplacer son remplaçant, Giovanni Gargiulo, décisif en début de rencontre (3 blocks) et excellent depuis son arrivée en mars. L’Italien touché au genou, ne pouvait plus tenir dans l’intensité imposée par le TLM.
Dans une entame pleine de caractère, les Nordistes voulaient directement enflammer le Stab Vélodrome de Roubaix. “On a fait beaucoup de matchs où on était dans le dur en début de set, et ça nous a compliqué la tâche pour le reste, analyse Simon Roehrig. Ce qu’on a plutôt bien fait sur ce match c’est de faire une bonne entrée en matière et ça nous a facilité les choses pour la suite.
Alors, grâce à la puissance de Matias Giraudo (6 points, 4 blocks) et aux erreurs toulousaines, les Télémistes prennent rapidement une avance confortable (10-5). Propres et précis, ils ne comptent pas uniquement sur Pablo Kukartsev en attaque (14 points), mais aussi sur un Gonzalo Quiroga des grands soirs (18 points). Meilleur marqueur de la rencontre, l’ancien cambrésien s’est adjugé le titre de MVP. Tourcoing annonce la couleur d’entrée face aux “Spacer’s” et d’un nouveau contre, le troisième argentin de l’équipe, Giraudo, convertit la domination des siens (1-0, 25-18).
Toulouse sur un fil
“Les Kangourous” ne gardent pas autant le contrôle lors d’un deuxième acte dans lequel Thibault Loubeyre doit s’illustrer rapidement par quelques magnifiques réceptions. Les deux équipes se rendent coup pour coup, et les Occitans passent devant pour la première fois de la partie (7-8). Moins en réussite, les Tourquennois s’accrochent pour reprendre un double break d’avance (20-16) avec un immense Quiroga, en attaque comme au block, même en solitaire (2 blocks).
Et même si Toulouse recolle (22-22), les Nordistes résistent et profitent de la pression mise sur “les Spacer’s” par “les Anges Verts”, en furie pour faire du Stab Vélodrome, un véritable chaudron. Toulouse tremble, Nathan Feral manque son service et Quiroga clôt le set pour de nouveau valider une bonne entame à domicile (2-0, 25-23).
Mais comme lors des deux premiers matchs de la série, Toulouse ne baisse pas les bras lors d’une troisième manche sous tension, qui ne tient qu’à un fil. Après un magnifique sauvetage du pied de Matias Giraudo, le TLM reprend l’avantage à 20-19. Mais le ballon a touché un câble au plafond. Pourtant, le point est accordé aux Télémistes. Révoltés, “les Spacer’s” remportent de nouveau le troisième set à Tourcoing (2-1, 23-25).
Alors Simon Roehrig et ses coéquipiers avaient à cœur de reprendre les devants pour leurs spectateurs. “Le public a commencé à se chauffer petit à petit, et je pense qu’ils étaient contents qu’on fasse un dernier set pour qu’ils aient encore quelque chose à se mettre sous la dent, explique l’Alsacien. Une qualification, quand on n’est pas à la maison, ça ne sert pas à grand-chose donc autant la faire devant notre public”, s’amuse-t-il.
“Il n’y a pas de repos, on bombarde jusqu’à la fin” (S. Roehrig)
Avec Rune Fasteland, les deux centraux titulaires de la saison régulière ont contribué à la solidité tourquennoise au filet (17 blocks, 5 dans le dernier set). Le numéro 9 a même conclu plusieurs points importants pour se détacher au score (6-3). Survolté, Tourcoing se lâche et se détache enfin de ces valeureux “Spacer’s”(15-7). Une avance même plus importante en fin de set, grâce à une faute de service toulousaine, les Verts s’imposent et atteignent de nouveau le stade des demi-finales (3-1, 25-14).
Simon Roehrig est soulagé : “Que ça fait du bien ! On s’est compliqué la tâche à Toulouse, il fallait revenir avec beaucoup d’optimisme et de confiance, parce que vraiment, ce sont eux qui avaient le vent en poupe à ce moment-là, et nous à domicile, on n’avait pas d’autres choix que de gagner devant notre public. Quand on gagne comme ça, poussés par le public, c’est juste un régal.”
Les Tourquennois auront pourtant peu de temps pour profiter de la qualification, ils doivent déjà se tourner vers la réception de Saint-Nazaire dimanche (7e et vainqueur 3-0 de Nantes-Rezé). Le central télémiste est prêt. “Que l’on gagne où que l’on perde, à un moment donné, on sera en vacances. Après, il y a la saison internationale, donc il n’y a pas de repos à avoir. On bombarde jusqu’à la fin et on ne cherche qu’une seule chose, c’est aller en finale, et gagner cette finale !”
La méfiance reste pourtant de mise. “Toutes les équipes seront à un moment donné compliquées. Quand on voit Toulouse qui était censé être jouable sur le papier… Jouer contre ces équipes à partir de maintenant, ce sera, quoi qu’il arrive, des gros combats comme on en a fait durant ces cinq matchs.” Pour atteindre la quatrième finale de son histoire (2001, 2002, et 2009), Tourcoing espère s’imposer dès dimanche devant son public à Roubaix, avant le déplacement à Saint-Nazaire mercredi. En cas de match 3, le TLM recevra également au Stab Vélodrome grâce à sa troisième place.
Alexis Matteucci
Tourcoing 3-2 Toulouse : 3-1 (25-18 en 28’, 25-23 en 29’, 23-25 en 35’, 25-14 en 23’)
Durée : 1 h 55.
Spectateurs : 1 111
Tourcoing : Kukartsev (14 points), Quiroga (18), Gargiulo (4), Giraudo (6), Barnes (5), Roehrig (6), libero : Loubeyre puis Lavigne, Fasteland (11).
Entraîneur : Dorian Rougeyron.
Toulouse : Nack-Minyem (2 points), Chirivino, Picard (6), Krage (11), Winkelmuller (8), Hervoir (8), libero : Santucci puis Bouchez (6), Michel, Feral (10), et Quinquis.
Entraîneur : Patrick Duflos.