Tourcoing tombe et perd sa première place
Le TLM s’est incliné pour la première fois de la saison en Marmara Spike League. Les Verts n’ont jamais pu poser leur jeu face à de vaillants Niçois.
“On a complètement raté le coche”. Simon Roehrig dresse un constat amer mais lucide. Face à Nice, treizième, le TLM avait l’occasion d’enchaîner avec une septième victoire en autant de rencontres. Les Nordistes se sont pourtant heurtés à une véritable muraille.
Rien ne laissait penser que les Niçois, sur une série de cinq défaites, n’allaient venir prendre trois points dans un Stab Vélodrome de Roubaix rempli (1879 spectateurs). “Ça fait vraiment plaisir de voir autant de monde à nos matchs, surtout que ce n’est pas vraiment à domicile” explique Simon Roehrig, qui fêtait ses 23 ans.
Le TLM est bousculé
L’ambiance tourquennoise ne freine pas la bonne entame du NVB. Sans son capitaine Ryley Barnes et avec Gustavs Freimanis à la place de Rune Fasteland, le TLM est bousculé. Une habitude pour Tourcoing dans le premier set. Mais contrairement au dernier match à Paris, les choses ne tournent pas en la faveur des Verts.
Dominé au filet, Tourcoing laisse les Azuréens prendre de l’avance en fin de set (16-20). Les Nordistes recollent, mais le finaliste de la dernière Coupe de France fait preuve de caractère et obtient quatre balles de set. La première est sauvée, la deuxième est convertie. Premier set de la saison perdu à domicile pour les hommes de Dorian Rougeyron.
Une fois n’est pas coutume, les Tourquennois s’en sortent mieux dans le set suivant. Entré à la fin du premier set, Robson Rodrigues apporte son explosivité. Avec un bloc plus solide, Luis Paolinetti (22 points), peine davantage. Les attaques incessantes du pointu niçois n’empêchent pas les Verts de se détacher assez tôt (11 à 6). Nice compte alors sur sa défense, notamment face aux attaques de Pablo Kukartsev. Le meilleur marqueur du TLM a buté toute la rencontre sur son adversaire (19 points, 38 % en attaque).
La hargne niçoise
De plus, Matias Giraudo et ses coéquipiers ne sont pas en réussite au service (16 fautes). Souvent décisif au bloc dans ce deuxième set, Simon Roehrig a pointé le problème du doigt. “Le bloc est un de nos atouts et on a très mal servi. Quand on met l’équipe adverse en bonne condition, c’est toujours très compliqué d’amener notre jeu.” Nerveux, Tourcoing voit même des Niçois accrocheurs reprendre l’avantage (22 à 21). Les Nordistes obtiennent pourtant deux balles de set. Poussé par son public, Giraudo bat Lazar Koprivica au filet (1 -1).
On imagine alors voir le rouleau compresseur de ce début de saison se remettre en route. Gustavo Freimanis prend l’ascendant au bloc et le TLM semble gérer le troisième set. Mais moins précis quand il le fallait, Tourcoing a subi la hargne niçoise incarnée par son pointu. Efficace au filet et dans les échanges qui s’éternisent, Nice s’envole (19 à 16). L’égalisation tourquennoise sur le service de Tom Lavigne ne suffit pas. Nice convertit sa seule balle de set sur un ace de Franco Medina. Tourcoing perd son premier point de la saison (1 – 2).
“Ne surtout pas se frustrer”
Poussé à bout, le TLM se retrouve dos au mur. Encore une fois, les coéquipiers de Rune Fasteland, perdent le contrôle du set suivant (18 à 14 puis 19 à 19). Nice prend les devants. Après un échange interminable, Rodney Ken Ah-Kong exulte. Le match vient de tourner définitivement en la faveur des Jaune et Bleu. À l’aide de sa grinta, Luis Paolinetti obtient deux balles de match, une seule suffit au Brésilien pour offrir la victoire aux siens.
Tourcoing perd son invincibilité ainsi que sa première place au classement. Pour Simon Roehrig, la situation n’est pas alarmante avant le déplacement à Toulouse (4e). “On travaille dur peu importe l’adversaire, on sait en plus que ça peut être très chaud de jouer à Toulouse.” Malgré la défaite, l’ambition du central reste intacte. “L’objectif, c’est la première place, il n’y a pas d’autres moyens pour réussir dans ce championnat. Il ne faut pas se relâcher, continuer à bosser et ne surtout pas se frustrer”. Les Nordistes devront redoubler de méfiance là où Tours s’est incliné deux semaines auparavant.
Alexis Matteucci